J’ai été interpellée par la police parce que je n’avais pas de cache-nez. C’est vrai que le gouvernement ne plaisante pas quand il prend certaines décisions. J’étais en effet sur le chemin de ma vengeance, déterminée à transmettre le covid-19 à une personne qui a abusée de moi au point de me transmettre le VIH.
Me voici au poste de police. Je dois payer 6000 FCFA avant de sortir. C’est tout ce que j’ai dans mon portefeuille pour me rendre à destination. Sois je paye pour sortir, sois je fais la queue et demeure là-bas. Après 24 heures en cellule j’ai attrapé froid et j’avais le nez qui coule. Inquiet et rempli de frayeur au sujet du nouveau coronavirus, l’officier de police a appelé le 1510, numéro à contacter en cas de suspicions de la maladie. Une équipe médicale a été dépêchée et me voici à l’hôpital sans payer de taxi. Il y’avait un manque de matériel pour vite diagnostiquer le mal. Le lendemain, tout est rentré dans l’ordre.
Les médecins ont fait un test et m’ont mis en quarantaine en attendant les résultats. J’étais plus préoccupée de mon Etat de santé que de ma vengeance. Je priais le ciel et la terre d’intervenir en ma faveur. Cerise sur le gâteau je suis testée négative. C’est comme si j’avais reçu une grâce, mais je n’avais pas pardonné à tous ceux qui m’ont fait du mal. J’avais une simple grippe depuis quelques jours et je croyais que c’était le coronavirus. De toute les façons, ceux qui ont abusé de moi vont payer d’une manière ou d’une autre. Comment vais-je procéder cette fois-ci ?
Ici bas l’épisode qui précède cette histoire.