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Le Ministère de la Santé Publique a lancé, ce 08 avril 2022, une deuxième campagne de vaccination contre le choléra, depuis le 21 octobre 2021. Elle vise à administrer 842.100 doses de vaccin anticholérique à près de 842 086 personnes répertoriés dans onze districts de santé.

L’objectif de cette nouvelle campagne de vaccination contre le choléra est clair : Protéger les populations et limiter la propagation de l’épidémie. Pour ce faire, 11 districts de santé sont ciblés dans les régions du Littoral, du Sud et du Sud-ouest. Ces trois régions étant les plus impactées par la maladie.

Pour la première phase de l’opération qui s’achève le 12 avril, 842.100 doses de vaccin de type Euvichol, sont mis à contribution pour renforcer l’immunité de près de 842 086 personnes. Sont concernées, les personnes âgées d’un an et plus, incluant les femmes enceintes.

En plus de la vaccination, les autorités sanitaires entendent poursuivent les campagnes de sensibilisation autour des règles d’hygiène à observer. Un accent est également mis sur la surveillance, l’amélioration de l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène, l’aménagement des espaces de vie.

Déjà plus de 100 décès dus au Choléra

Pour rappel, le Cameroun est frappé par une résurgence du choléra depuis le 21 octobre 2021. Rendus au 05 avril, le bilan de l’épidémie fait état de 105 décès déclarés, sur 4.627 cas notifiés dans Six régions du pays. Soit un taux de létalité de 2,3%, a indiqué le Ministre de la santé publique, au cours d’une conférence de presse.

Selon Manaouda Malachie, « la tendance générale montre une augmentation annuelle du nombre de cas de choléra avec un taux de létalité qui dépasse largement le taux cible recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixé à moins de 1% ».  

En plus de la riposte sanitaire apportée, les pouvoirs publics envisagent également l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Notamment, pour ce qui est de l’accès à l’eau potable dans les districts de santé les plus exposées. Les districts de Tiko, Buea, dans le Sud-ouest ou encore Nyalla, Melong ou encore New Bell sont concernés. Dans ce dernier district où se trouve la prison centrale de Douala, au moins six détenus sont morts de choléra.  

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