Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU (OCHA) lance un nouveau plaidoyer pour mobiliser plus de 4 milliards de FCFA, en faveur des victimes des violences intercommunautaires, dans la région de l’Extrême-Nord.
L’ONU a de besoin de fonds supplémentaires d’un montant de 8,625,000 dollars (environ 4,959,375,000 FCFA) pour financer l’aide humanitaire aux victimes des violences intercommunautaires, à l’Extrême-Nord. Selon l’OCHA, la crise a « un impact humanitaire dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Danay, du Mayo-Sava et du Diamaré ». Plus de 36.000 personnes sont concernées par des besoins humanitaires multiforme.
« Une mobilisation rapide de ressources supplémentaires est nécessaire afin de permettre à la communauté humanitaire de combler les besoins urgents identifiés et d’assister les déplacés internes, les retournés et les autres populations affectées par la crise », indique l’OCHA, dans un récent plaidoyer, début février 2022.
#Cameroun Logone Birni
— OCHA Cameroon (@OchaCameroon) February 15, 2022
3⃣6⃣0⃣0⃣0⃣ personnes déplacées suite à la crise
Une assistance en vivres et non alimentaire apportée mais l'accès aux services sociaux de base reste un défi majeur
Une mobilisation de ressources supplémentaires est nécesaire▶️https://t.co/hIevFk0hhr pic.twitter.com/l0MYIsEvIL
Des besoins humanitaires variés
L’assistance humanitaire concerne l’accès aux services de base, la construction d’abris et la fourniture en articles ménagers essentiels. La sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable, les soins de santé, l’éducation, préoccupent également le bureau onusien.
Cette nouvelle vague de déplacés interne et de réfugiés (35.000 au Tchad voisin, est la conséquence de nouvelles violences survenues dans la région, le 5 décembre 2021. Précisément, dans l’arrondissement de Logone Birni, dans le département du Logone. De nouveaux affrontements entre Mousgoum et Arabes Choa qui ont fait au 44 morts et plus de 100 blessés, selon l’ONU.
« Selon des sources locales, le bilan serait plus important. Les dégâts sur les habitations et les moyens de subsistance sont également considérables. Des incendies, destructions et pillages de maisons, de greniers et de diverses infrastructures socio-économiques ont été signalés dans 112 villages », apprend-on.
Plus de 100.000 personnes en situation de crise humanitaire
Au total, ce sont plus de 130.406 personnes ont besoin d’assistance alimentaire d’urgence, depuis le début des violences en aout 2021. Cependant, des heurts sporadiques continuent d’être répertoriés. Le Président de la République, Paul Biya, a dépêché en décembre, une mission interministérielle dans la zone.
Pour leur part, le Gouverneur de la région et le préfet du département du Logone et Chari multiplient les actions de dialogue avec des représentants des communautés. Cependant, les tensions restent vives.